Les théories de l’effondrement sont nombreuses, appuyées par de très nombreuses études scientifiques solides. J’ai la conviction que notre société va devoir changer dans les 60 prochaines années en subissant probablement des crises éparses de plus en plus impactantes mondialement, principalement financières (dépréciations fortes de monnaie, imposition croissante, embargos, crashs, faillites…) mais aussi sociales (soulèvements, religieuses) ou liées à des guerres. C’est attendu et logique du fait de l’épuisement des énergies et autres apports de la nature d’une part et le climat qui se détériore d’autre part. Cet effondrement sera donc progressif et par accoup de plus en plus dur, qui touchera autant (mais pas au même moment) l’hémisphère nord que l’hémisphère sud et plus durement les citoyens de grandes villes que les ruraux. Aujourd’hui l’économie mondiale tourne encore grâce au capitalisme. Pour des raisons de rendement, il se concentre sur l’Industrie et l’agriculture, la construction, les réseaux et bien-sûr la finance. Tant qu’il reste des ressources à exploiter (matières premières ou humaines à faible coût), le capitalisme peut continuer. Mais les statistiques démontrent que ces ressources se raréfient et que cela endommage grandement la planète, les espèces animales et végétales et l’espérance de vie future des humains. Selon moi, cette dégradation est le fruit de la révolution industrielle ces 200 dernières années, du principe de propriété de la Terre et des animaux depuis 5000 ans, enfin de la finance moderne et de la démographie croissante. Tout ceci est créé pour répondre aux besoins humains liés à notre ADN et au fonctionnement de notre cerveau, qui place de manière plus importante et prioritaire le plaisir à court terme, le rapport de domination social et le besoin de sécurité bien au-dessus de la survie et de ce nous laisserons à nos descendants. Je crois que nous avons une responsabilité sociétale pour l’espèce humaine et les autres espèces, et qu’il faut savoir se faire violence pour changer sa mentalité et ses habitudes, pour tendre vers un objectif de résilience et d’emprunte carbone neutre tout en vivant heureux en société. En conséquence, après avoir lu plusieurs livres et vu des vidéos sur le sujet, j’estime pour ma part 4 hypothèses sans savoir laquelle adviendra, mais que je compte gérer au mieux pour les 3 premières, celles pour lesquelles je peux agir, pour moi, mes proches et les autres.
Hypothèse 1 : Le capitalisme perdure pour encore
Hypothèse 1 : Le capitalisme perdure pour encore plus de 50 ans
sans problème suffisamment important pour laisser penser que cela va s’arrêter ensuite rapidement. Les théories de l’effondrement ne sont plus réalistes, probablement compensées par des technologies qui auront changé la donne. Il y a peut-être eu des catastrophes humanitaires plus importantes dans le monde, certainement situées dans les régions proches de l’équateur et des pays les plus pauvres, mais si cela a touché des millions de personnes, l’humanité et les pays industrialisés sont peu ou pas touchés. Néanmoins, il est peu probable qu’un projet agro-tourstique n’ait pas sa place dans cette future économie, très probablement tournée malgré tout vers moins de pollution, plus de produits naturels, et un environnement plus sain avec plus de biodiversité. Le projet Nia Lando a donc tout son sens économiquement, et avec un plaisir de vivre au quotidien en donnant du sens à son travail, plus proche de la nature.
Hypothèse 2 : Effondrement progressif de la société
Hypothèse 2 : L’effondrement de la société telle qu’on la connaît aujourd’hui dans le monde industrialisé a lieu, petit à petit : Des catastrophes humanitaires ont lieu un peu partout et de plus en plus nettement, la société change, devient pour une part plus dure avec des écarts de fortunes et de vie croissants, mais aussi peut-être par ailleurs dans d’autres pays, plus humaniste et égalitaire, plus équitable et la transition écologique doit se faire quoi qu’il en soit car les moyens en énergie, en eau et en transport manquent, les tarifs deviennent prohibitifs et on doit se suffire du minimum. Dans un premier temps, le capitalisme subsiste au profit des plus riches, toujours plus riches, capables de financer une classe moyenne suffisante pour maintenir une société de consommation leur permettant de vivre comme ils l’entendent, et de manipuler ou assouvir les plus pauvres, qui arrivent à se nourrir et à se loger suffisamment bien pour ne pas se soulever davantage. Avoir un business résilient est alors un moyen de nettement mieux vivre sa vie au quotidien, de devenir un exemple pour d’autres et reste un point d’ancrage avec une forte attractivité pour les personnes fortunées ou la classe moyenne-haute. Nia Lando est alors moins dépendant de l’éco-système traditionnel qui asservit de plus en plus les populations malgré les changements de société nécessaires à la survie de celle-ci. C’est-à-dire que globalement, malgré les améliorations sociales dans certains pays que nous pourrions retrouver dans certains pays suite à des décisions politiques et des peuples (alors que d’autres les restreignent), leur coût et le coût de la transition écologique, tout cela rend le pouvoir d’achat plus faible. La façon de vivre des humains en général est donc recentrée sur l’essentiel. Les dépressions et suicides augmentent du fait d’un mal-être général. La révolution est souhaitée par la plupart mais difficile à mettre en œuvre du fait des technologies qui ne sont pas adaptées et de l’habileté des politiques et économistes au pouvoir. Le peuple est en majorité résigné. Cependant avec une économie de plus en plus concentrée entre quelques mains à raison de dizaines de milliers de milliards de dollars avec une classe haute qui est à leur service et également réduite, on ne peut plus vraiment parler d’une économie libérale. En effet, globalement les économies se sont effondrées, et la grande majorité du peuple est en mode survie. C’est la décroissance probable après une croissance soutenue depuis des décennies grâce au levier de la dette qui n’avait cessé de croître et qu’il fallait bien rembourser à moins de sortir du système… justement. La bonne solution serait selon moi de créer une économie régionalisée et basée sur les services, ce qui éviterait la décroissance et donc un effondrement financier brutal. Si une crise financière mondiale très importante advenait, on pourrait craindre des guerres mondiales ou quasi-mondiales et des difficultés d’approvisionnement des grandes villes… Pour ma part j’ai commencé une transition écologique qui m’amène à dépenser tout mon argent comme avant mais différemment : Moins de viande, moins d’avion, beaucoup moins de voiture, beaucoup moins d’emballage, moins de technologies, mais plus de restaurants, plus de massages, plus de produits alimentaires bruts de qualité, plus de belles chambres d’hôtes, un plus beau jardin, un potager, une maison plus bioclimatique, etc. Mais je ne sais pas si une telle économie peut fonctionner sur cette base. Une autre solution proposée par un courant de pensé actuel pour vivre correctement est de ne pas avoir à acheter quoi que ce soit grâce à la résilience développée par chacun ou en communauté et d’être autonome. Mais le risque d’une crise financière énoncée plus haut est alors à craindre avec les conséquences qui suivent. Suite à un effondrement progressif de notre société (cette 2ème hypothèse), les difficultés entraînent alors globalement un humanisme plus important que d’ordinaire. On s’organise différemment, on change nos habitudes. Alors, le projet Nia Lando nous permet de vivre dignement et avec bonheur en créant qui plus est une communauté de professionnels qui s’entre-aident pour résister et même mieux pour se développer, et par ce biais développer la résilience autour de nous et pour ceux qui travaillent avec nous. Il est probable que les choses vont se passer petit-à-petit et évolueront ensuite encore, bien entendu, peut-être avec un changement radical de société au moins dans certains pays, y compris pour les plus riches, une fois que le peuple leur aura rendu raison, d’une manière ou d’une autre… mais cela ne changera rien aux moyens et ressources sont on dispose à ce moment-là. Une économie résiliente et régionalisée devient nécessaire, qui s’accompagnera d’un changement de mentalité axée davantage sur le spirituel, l’échange et le respect de l’autre et de la planète pour accéder au bonheur.
Nia Lando est idéalement conçu pour accompagner cette transition à la recherche d’un bonheur plus sain.
Hypothèse 3 : Effondrement soudain
Hypothèse 3 : Effondrement soudain, pas qu’industriel et économique. En effet, tel que décrit par la plupart des scientifiques et en tous les cas les collapsologues, des catastrophes en entrainent d’autres et génèrent des blocages soudain et le manque de nourriture et ou d’eau génèrent des conflits, surtout dans les zones urbaines et avec un humanisme qui a disparu temporairement et qui est foudroyant. Les centrales nucléaires ont du mal à être refroidies, les infrastructures (ponts, réseaux ferrés, tunnels, égoûts…) ne fonctionnent plus ou au ralenti selon les endroits et les pays, et cela s’ajoute aux catastrophes naturelles et aux conflits armés pour s’emparer des matières premières ou conflits liés au fondamentalisme ou au nationalisme. Bref, on arrive à vivre correctement dans certains endroits de la terre mais on ne peut plus vivre du tout ou en tous les cas en insécurité dans d’autres pays. On ne peut pas savoir alors dans quel pays habité. On parle du Canada, du Nord de l’Europe et de la Sibérie pour avoir de la pluie plus qu’aujourd’hui (inondations ?) avec un climat plus hostile et des risques d’inondations et de développement de virus suite à la fonte du permafrost, ou avec des températures beaucoup plus chaudes ailleurs et des difficultés importantes dans les productions agricoles ou leur acheminement, des difficultés en approvisionnement d’eau
On peut penser qu’en France, nous serions parmi les mieux lotis du fait d’avoir un pays assez loin géographiquement des pays qui subiraient le plus de problèmes (Afrique, Asie, Amérique du Sud et centrale), nous avons de l’eau (plus que beaucoup d’autres), une densité de population plus faible que beaucoup de pays européens donc avec plus de possibilités agricoles par habitant, un climat plutôt tempéré et une armée relativement forte pour nous protéger d’invasions prochaines. Mais le risque vient selon moi surtout des centrales nucléaires qui sont moins risquées dans ce climat de tensions sur l’énergie que pour beaucoup de pays dépendants du pétrole, mais si les températures continuent d’augmenter et que les personnels experts pour gérer ces centrales continuent de diminuer, le risque n’est pas nul. Et il en suffit d’une qui dysfonctionne pour avoir un site d’exploitation inhabitable et sur lequel on ne peut plus vivre. Il faudra déménager et tout laisser derrière soi et refaire sa vie là où c’est possible, là où on peut être éventuellement acceptés malgré le nationalisme montant et les conflits armés, là où tout le monde voudra venir vivre… des centaines de millions de migrants compris. Parmi les risques pour notre pays, il y a la centralisation des décisions et de l’économie en Ile de France avec un peuple qui se retrouverait en difficulté en cas de crise majeure, et puis il y a la sécheresse qui sévit de plus en plus et qui selon les statistiques sera monnaie courante en 2050, partout sur le territoire métropolitain. Dans ce cadre, la permaculture développée sur Nia Lando résiste davantage que l’agriculture traditionnelle et la résilience développée devient un centre d’intérêts pour ceux qui en ont les moyens, Nia Lando permet alors à la communauté qui y travaille de vivre mieux qu’ailleurs dans un esprit sain et peut servir de modèle autant que possible autour.
Hypothèse 4 : Effondrement de l’humanité
Hypothèse 4 : Plus qu’un effondrement de la société occidentale, c’est l’effondrement de la vie et du moins de l’Humanité. En effet, ce n’est pas juste une extinction de masse comme c’est déjà en train d’arriver (80 % d’insectes en moins, 2 à 3 fois moins d’oiseaux, les mammifères autres que les humains, animaux domestiques et le bétail ne représentent plus que 4% des mammifères sur terre…), c’est aussi l’extinction de l’Humanité, ou en tous les cas 99% d’entre-elle au moins. Avec un réchauffement de 2 à 4 augmenté ensuite par les boucles de rétro-actions d’une part et par le méthane d’autre part, on peut craindre 6 à 8° de plus, sachant que la Terre prend 3 fois plus d’augmentation que les océans, la vie devient difficile pour la majorité des espèces animales et même végétales dans le monde. Sans médecins spécialisés, sans médicaments fabriqués, sans chercheurs pour trouver les remèdes aux nouvelles maladies, sans eau potable facilement, sans nourriture facilement (climat trop chaud, trop froid, des ravages d’insectes ou maladies, le sol appauvri, trop de pollution…), il devient difficile de vivre longtemps. Seules les communautés résilientes et solidaires qui ont eu la chance de vivre dans les zones encore habitables, apriori survivront. Penser que les technologies seront prêtes d’ici-là pour sauver 8 à 9 milliards d’individus est un pari risqué que je ne prends pas même si je le souhaite. Chaque vie est sacrée.
Conclusion : quel engagement ?
Conclusion : quel engagement ? Les hypothèses 2, 3 et 4 nécessitent plus ou moins de solidarité entre petites communautés résilientes, ce qui pourrait favoriser une grande communauté résiliente. Le changement de notre comportement, mental d’abord, physique ensuite, pourra peut-être développer une humanité, dotée petit-à-petit d’un ADN différent, permettant de favoriser d’abord la communauté à long terme (comme les fourmis ou les abeilles), plutôt que le chacun pour soi, le plaisir d’abord, le court terme d’abord. Or, aucune mutuelle ou assurance ne nous permettra de gérer l’avenir tel qu’il peut apparaître dans l’hypothèse 2, et en tous les cas dans l’hypothèse 3 et 4. Il faut donc se débrouiller par nous-mêmes, entre humains ayant les mêmes valeurs et le même état d’esprit. « Je prends alors l’engagement de prévoir suffisamment d’espace sur chaque site appartenant à notre coopérative, pour accueillir autant de personnes que le nombre que j’ ai déjà dans ma petite communauté locale « Nia-Lando ». Il s’agit prioritairement d’accueillir la communauté d’un autre site « Nia Lando » qui aura dû fuir et tout abandonner pour des raisons de survie. Ces personnes accueillies se verront fournir le gîte, le couvert et du travail, équitablement égal à celui des personnes travaillant sur le site sur lequel ils seront. Les règles à respecter sont celles du site accueillant. Nous devenons ainsi, tous, des terres d’accueil pour nos semblables afin de vivre dignement et en sécurité, autant que possible. Cet engagement est écrit et c’est aussi bien entendu un engagement moral les uns vis-à-vis des autres. On ne peut pas sauver tout le monde, mais on peut servir de modèle pour que le monde se sauve par solidarité les uns avec les autres. C’est d’abord une question de mentalité, puis d’action. Bien entendu on donnera autour de nous autant qu’on pourra dans la limite de nos moyens en privilégiant les populations qui acceptent de s’engager sur les mêmes valeurs.
Ainsi on partage la connaissance au quotidien pour mieux se développer et mieux vivre avec les valeurs énoncées plus haut, dans l’intérêt du réseau et de chacun à court, moyen ou long terme.